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Nos recommandations
Nous avons décrit dans le présent mémoire la valeur de notre travail pour les Canadiens, ainsi que les défis à relever dans un marché de la radiodiffusion et des médias où les multinationales et les nouveaux comportements des consommateurs changent complètement la donne. Nous avons également parlé des possibilités extraordinaires que recèlent les industries de la culture et de la création, ainsi que la radiodiffusion publique, pour faire du Canada un incontournable.
Nos recommandations ci-dessous se rapportent aux grands enjeux auxquels il faut répondre pour que la culture et la radiodiffusion publique canadiennes deviennent un véritable moteur de développement social et économique pour notre pays.
Recommandations
- Élaborer une stratégie intégrée d’investissement dans la culture qui comprendrait les éléments suivants :
- Un conseil canadien des industries culturelles inspiré de Creative Britain;
- Un cadre de politiques unique et intégré, applicable autant aux diffuseurs traditionnels qu’aux entreprises de nouveaux médias, qui comprendrait un mécanisme pour faire en sorte que ces dernières contribuent à soutenir la culture canadienne;
- La flexibilité dont CBC/Radio-Canada a besoin pour soutenir les créateurs canadiens et faire rayonner leur talent partout dans le monde, notamment en investissant davantage dans les contenus et leur distribution.
- Accroître le financement par habitant de CBC/Radio-Canada à 46 $ par année – une augmentation de 12 $ par Canadien. Ce niveau de financement correspond à la recommandation faite par le Comité permanent du patrimoine canadien en 2008 (après indexation selon l’inflation). Ce financement additionnel permettra au diffuseur public de faire les investissements à long terme nécessaires pour compléter sa transformation, abandonner la publicité (sur toutes ses plateformes) et servir d’assise solide à notre écosystème culturel.
- Dépolitiser le financement de CBC/Radio-Canada pour qu’il devienne prévisible, durable et stable, lié au cycle de renouvellement des licences sur cinq ans, indexé en fonction de l’inflation, et indépendant du calendrier électoral et du cycle budgétaire annuel du gouvernement. C’est en gros le modèle actuel de fonctionnement de la BBC. L’indexation est cruciale, car une inflation annuelle de seulement 1,5 % réduirait à néant le nouvel investissement de 150 millions de dollars du gouvernement en six ans.